Le street art est encore trop vite réduit à une dégradation de l’espace citadin alors que depuis de nombreuses années les interventions de rue impliquent des pratiques numériques qui redessinent le lien à l’urbain, pris comme espace de sens construit par l’homme, et à l’urbanité tenue comme lien social qui le détermine ou en émane. Loin de la polémique rebattue sur l’espace public (vandale versus décorateur), il engage une urbanité numérique sur plusieurs plans, qui fait de la ville un espace de projection comme un réseau actif de connexions plastiques, esthétiques, politiques.
Nous suivrons le parcours hypothétique d’une pièce de street art, allant de sa création in situ ou à l’atelier jusqu’à sa réception sur Internet pour voir la part de numérisation qui intervient, et en quoi s’y jouent la différence et la complémentarité de l’urbain et de l’urbanité.