Depuis les années 70, au cours desquelles se sont confortées les nouvelles catégories artistiques de la décennie précédente (entre autres les performances, l’art utilisant la vidéo et l’art conceptuel), des artistes ont continué à peindre bien que, fortement aidés par les critiques d’art de l’époque, ils aient acquis une conscience aiguë de l’aspect « dépassé » de leur technique, déjà ancienne et sans actualité dans un monde où l’accélération prévaut en tous les domaines.
En effet, parmi les peintres qui ont émergé dans les années suivantes, il en est quelques-uns qui ont retourné la valeur négative du handicap supposé de cette technique, pour faire de cet aspect « dépassé » un moteur de création. Les œuvres picturales de François Rouan, Carole Benzaken et Angel Vergara, nourriront ici cette réflexion sur la notion de retard devenant un composant poïétique ou réceptif.