Peut-on affirmer qu’analyser la peinture de Gérard Traquandi revient à interroger la place du réel dans une peinture sans représentation ? Au départ il y a la nature. Mais la nature n’est pas la montagne. Elle est ce qu’il y a entre le peintre et la montagne. Ensuite, à l’atelier, cela n’est plus là. L’expérience se transpose et devient un tableau. Et « le tableau, c’est plat et on s’en contente. Ça réautonomise la peinture. » (propos de l’artiste recueillis le 26 septembre 2019). De quelle autonomie s’agit-il là ? D’une résistance au motif ? La réalité de la peinture ne s’accorde-t-elle pas justement à peindre sans détachement ?