Les peintures de Julie Mehretu et de Benoît Maire exposent le travail préparatoire invisible et qui précède l’acte de peindre ou reste après lui. Ces deux artistes montrent différemment comment pensée, esquisse, brouillon, déchet et gribouillage sont des formes qui se définissent en tant qu’œuvre. À travers des gestes décisifs, les artistes exposent l’éparpillement et le possible à travers une peinture en devenir. Le devenir brouillon de la peinture se définit chez Julie Mehretu et Benoît Maire à travers le geste de la superposition et de la saturation formelle et matérielle et à travers également la trace d’une activité théorique et critique de la peinture. Cette pratique de la peinture devient ainsi une réalité isolée, lui donnant le statut d’un fait pictural.