De la peinture, nous passerons à la teinture pour entrer dans la profondeur du tableau. Nous examinerons ici des œuvres qui ouvrent à la teinture en partant du principe qu’une teinture est une coloration qui agit d’abord et surtout en profondeur. Si peindre renvoie aux gestes de recouvrement sur un plan, autrement dit, aux deux dimensions de la surface, « teindre » n’est-elle pas une action qui ouvre à l’inverse au fond de la matière, autrement dit à une profondeur réelle ? Il s’agira alors non pas seulement de « voir à travers » le support mais de traverser l’espace réel.