En s’attaquant à la transformation de la peinture, Pascal Pinaud et Miguel Angel Molina s’affranchissent des limites de la toile et du tableau. Les deux artistes ont en commun un rapport à l’objet du quotidien, détourné ou retravaillé pour le premier, support du médium pour le second jusqu’à devenir objet-peinture. Dans les deux cas, la couleur est un non-choix et le temps est à l’œuvre, dans une patiente référence aux savoirs faire du passé ou dans un irrémédiable accident qui fige aussi l’espace. Ce qui a lieu a eu lieu et le regard sur la peinture n’en sort pas indemne.