L’invitation à présenter mes réalisations au cours de cette journée d’étude m’a engagée à focaliser sur l’approche d’un espace pictural commun au spectateur et à l’œuvre, espace qui a fait évolué celui-ci vers une perte de son autonomie. L’irruption du corps physique dans l’espace de la peinture a ainsi modifié prodigieusement notre perception de celle-ci et l’a contrainte à un développement singulier de sa pratique même. Quelques exemples comme les œuvres de Kasimir Malevitch, Barnett Newman ou Richard Artschwager viendront appuyer mon propos.
La peinture hors de ses gonds résonne ainsi dans ma pratique où les contours - ce qui entoure, borde, limite ou construit - ont peu à peu pris leur place dans l’œuvre elle-même pour la déplacer vers celui qui la regarde, quitte à l’annexer à l’œuvre.